Coronavirus : les pays nordiques résistent mieux à la crise

  • 2020-08-26 13:22:50
Dans l’ensemble, les restrictions imposées pour limiter la propagation du virus y ont été plus légères et plus courtes, permettant une reprise rapide de l’activité. Dans un autre contexte, les chiffres auraient suscité la désolation. Au deuxième trimestre, les économies des pays nordiques ont connu un ralentissement historique. Même pendant la crise financière de 2008, la chute du PIB n’avait pas été aussi brutale. Et pourtant, c’est le soulagement qui domine. Car comparé au reste de l’Europe, les pays du nord semblent mieux résister, pour le moment, aux effets dévastateurs de la crise sanitaire. La tendance a été confirmée, mardi 25 août, par l’institut norvégien de la statistique (SSB). Selon ses calculs, le PIB du royaume scandinave – hors secteur pétrolier – s’est contracté de 6,3 %, entre avril et juin. La Finlande fait encore mieux, avec une baisse de 3,2 % seulement, tandis qu’au Danemark, le PIB recule de 7,4 %, et en Suède, de 8,6 %, bien mieux que la moyenne des pays de l’Union européenne, à − 11,4 %. Comment expliquer cette exception nordique ? Selon Andreas Wallström, chef économiste auprès de la Swedbank, trois facteurs ont joué un rôle : « D’abord, le niveau des restrictions adoptées pour faire face à la pandémie. Ensuite, la propagation du virus dans la société. Et pour finir, la structure de l’économie de chaque pays. » Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : en Suède, des mesures qui semblent dérisoires comparées à celles d’autres paysEn théorie, la Suède qui n’a pas confiné sa population aurait dû obtenir de meilleurs résultats économiques que ses voisins. Ce n’est pas le cas. Pour M. Wallström, la propagation du virus et le nombre élevé de morts (5 814 à la date du 25 août, soit près de 60 décès pour 100 000 habitants) en sont responsables : « Les ménages ont fait preuve de prudence et reporté leurs achats et leurs décisions d’investissement, ce qui explique que l’économie suédoise soit plus durement touchée. » Le Danemark, la Finlande et la Norvège ont fermé leurs écoles dès la mi-mars, ainsi que nombreux commerces et les bars et restaurants, qui ne pouvaient pas offrir de repas à emporter. « Mais dans l’ensemble, les restrictions ont été bien plus douces que dans le sud de l’Europe », rappelle M. Wallström. Il n’y a pas eu de confinement à proprement parler. En Finlande, de nombreuses boutiques sont restées ouvertes. Retour à une certaine normalité « Quand on regarde les statistiques de mobilité de Google en Europe, on voit que les déplacements ont baissé, mais sans commune mesure avec les pays du sud », note Anders Bergvall, analyste auprès de la Handelsbanken à Stockholm. Même s’ils ont moins consommé, les résidents du nord ont continué à faire des achats

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