Enchères 5G en France : l’Etat récolte près de 3 milliards d’euros

  • 2020-10-02 15:20:27
Au terme d’une procédure expresse, les quatre principaux opérateurs télécoms de l’Hexagone se sont partagé les fréquences de la nouvelle technologie de téléphonie mobile. Dans le grand feuilleton de la 5G, on s’attendait à une dernière saison haletante, celle des enchères, qui devait permettre aux opérateurs de se partager les fréquences de cette nouvelle technologie de téléphonie mobile succédant à la 4G. Au mieux, ce n’aura été qu’une mini-série. Au bout de trois jours à peine, les quatre principaux protagonistes (Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR) ont abattu leurs dernières cartes et, en définitive, c’est au scénariste de cette saga que va revenir la mise : l’Etat va empocher 2,786 milliards d’euros. Le suspense avait en partie été tué par les règles du jeu fixées par l’Autorité de régulation des communications et des postes (Arcep). Le gendarme des télécommunications avait fait en sorte que la plus grande partie du spectre dévolu aux ondes 5G soit attribuée à un prix fixe aux opérateurs, chacun obtenant un bloc de 50 mégahertz (MHz) au prix de 350 millions d’euros. Ne leur restait alors que 11 lots de 10 MHz à se départager aux enchères, au prix plancher de 70 millions d’euros l’unité, afin de s’assurer la meilleure qualité de service vis-à-vis de leurs concurrents. Dans cette configuration, l’Etat pouvait espérer au minimum 2,17 milliards d’euros de recette. Il n’en aura pas retiré tellement plus, en tout cas bien moins que ce qu’ont empoché l’Italie ou l’Allemagne (environ 6,5 milliards d’euros chacune). L’hypothèse d’un scénario à l’italienne – où les montants atteints ont été jugés irrationnels – n’était jugée par les observateurs du marché français ni probable ni souhaitable, au vu des obligations de déploiement de la 4G, de la fibre et de la 5G désormais, auxquelles sont soumis les opérateurs français.

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