Fermeture des stations de ski à Noël : l’or blanc dans une colère noire
2020-11-25 17:01:00
L’annonce de la probable fermeture des stations durant les fêtes a pris par surprise le monde de la montagne, qui dit avoir été bercé de faux espoirs. Alors qu’une initiative a été annoncée en vue de fermer toutes les stations européennes, certains professionnels français tentent encore de faire changer le gouvernement d’avis.
C’est un coup de froid dont la montagne se serait bien passée : en une phrase, mardi soir, Emmanuel Macron a mis un terme aux espoirs d’ouverture des stations de ski pour les vacances de Noël, et rendu sans objet la concertation que son gouvernement avait ouverte la veille. « Il me semble toutefois impossible d’envisager une ouverture pour les fêtes », a dit le président de la République, jugeant « préférable de privilégier une réouverture courant janvier dans de bonnes conditions ».
La veille, Jean Castex et une demi-douzaine de ministres avaient, lors d’une visioconférence réunissant tous les acteurs de la montagne – domaines skiables, élus, hôteliers-restaurateurs –, renvoyé à une décision sous les dix jours. Les professionnels espéraient que ce laps de temps permettrait aux indicateurs de l’épidémie, jusqu’ici dramatiques en Savoie et Haute-Savoie, de redescendre, et de libérer des places dans les hôpitaux.
La volte-face de l’exécutif a pris de court les professionnels du ski, qui ne s’attendaient pas à ce que le sujet soit abordé par le président de la République. Les propos de la ministre du travail, Elisabeth Borne, dimanche 15 novembre, appelant à embaucher les saisonniers quoi qu’il arrive, avaient également été reçus comme un motif d’espoir. « Le sentiment qui prévaut, c’est la trahison. C’est une cacophonie supplémentaire dans la gestion de la crise », s’agace Vincent Rolland, député (LR) de Savoie et coprésident de Savoie Mont Blanc Tourisme.