En 2020, l’immobilier amorce un lent rééquilibrage des grandes villes vers les périphéries et les villes moyennes
2021-01-04 19:10:08
Sur un marché resté vigoureux grâce à des taux de prêts historiquement bas, « l’appel du vert », sinon de la campagne, se traduit par un intérêt grandissant pour les maisons.
« Miraculé ! », c’est ainsi que Laurent Vimont, PDG du réseau des 915 agences Century 21, qualifie le marché immobilier à l’issue d’une année tourmentée « qui devrait se conclure avec 950 000 ventes de logements anciens, en recul de seulement 12 % comparé à 2019 alors que l’on redoutait – 25 %. C’est un niveau d’activité élevé : souvenons-nous qu’au sortir de la crise de 2008, ce chiffre était descendu, en 2009 et 2010, à 600 000 transactions », rappelle-t-il.
La demande est restée vigoureuse, soutenue par des taux de prêts immobiliers bancaires historiquement et durablement bas, de 1,26 % en moyenne contre 1,16 % en 2019.
A la suite des recommandations de décembre 2019 du Haut Conseil à la stabilité financière, organisme sous tutelle du ministère des finances, les banques ont durci les conditions d’octroi des prêts et ce sont en particulier les primo-accédants, les ouvriers et les employés, qui en ont fait les frais. Les plus de 60 ans en ont moins pâti puisqu’ils ont représenté, en 2020, 18 % des acheteurs, soit 7,2 % de plus qu’en 2019. Les établissements bancaires ont privilégié ceux qui ont beaucoup d’apport personnel : selon les simulations de Century 21, pour payer un bien 232 439 euros, son prix moyen en 2020, avec un crédit sur vingt ans et une mensualité de 1 000 euros, il faut désormais présenter 34 439 euros d’apport quand 5 000 euros suffisaient en 2018.