A Croix, les robots logistiques d’Exotec se déploient
2021-04-20 20:49:42
Installée dans la banlieue lilloise, la start-up spécialisée dans l’automatisation des entrepôts, poursuit son développement.
En arrivant à l’usine d’Exotec, fabricant français de robots pour la logistique, on pensait découvrir une bruyante chaîne de production. Mais, là, dans cet atelier à deux pas de la gare de Croix (Nord), c’est une ambiance apaisée qui attend le visiteur. Sur six lignes de montage, des employés assemblent à la main les Skypod, ces robots à la forme carrée, de 80 centimètres de côté, dotés de roues, de caméras et de bras sur les côtés.
A quelques pas de la vingtaine de techniciens qui s’affairent, les Skypod cheminent : ce sont eux qui se chargent d’aller chercher, dans des étagères hautes de 7 mètres, les pièces qui vont alimenter les chaînes de montage. Les engins d’Exotec se promènent entre les rangées de racks, les escaladent en s’appuyant sur les parois métalliques pour aller remplir leur mission, ou pour laisser le passage à un autre robot.
Tout ce ballet est orchestré par Astar, le logiciel maison. La combinaison de ces technologies fait la force d’Exotec : une capacité à traiter rapidement les commandes, sur un espace le plus réduit possible pour stocker un maximum de marchandises. L’installation de Croix est un exemple en miniature du savoir-faire d’Exotec. En novembre 2019, la société a livré sa plus grande commande au géant japonais de l’habillement Uniqlo, avec des racks s’élevant à 12 mètres et 200 robots en activité.
De la banlieue de Lille, l’entreprise continue à veiller sur ses machines : à l’étage, depuis une salle de contrôle, tous les Skypod en activité dans le monde sont contrôlés vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, pour éviter toute défaillance. De cette pièce dépend, par exemple, le bon fonctionnement du centre de Carrefour au Plessis-Pâté (Essonne), qui approvisionne en nourriture ses magasins parisiens. Une preuve de plus, pour Romain Moulin, patron de la société, que « [leurs] robots, c’est 70 % de logiciel ».