Une grève générale devrait paralyser la Belgique, mercredi 13 février
2019-02-11 21:22:06
La rupture des négociations avec le patronat sur la question des salaires est à l’origine du mouvement qui affectera tous les secteurs.
Peu de trains, de métros, de courriers, de soins et, peut-être, d’écoles ouvertes : la Belgique sera quasiment à l’arrêt, mercredi 13 février, à la suite de l’appel à une grève générale lancé par les puissants syndicats du royaume. Le mouvement démarrera mardi 12 février, à 22 heures, et se terminera le lendemain, à la même heure. Tous les secteurs, y compris le commerce, les entreprises privées et les administrations, devraient être affectés par un mouvement qui promet d’être massivement suivi, à en croire un front commun réunissant les syndicats socialiste, chrétien et libéral. Tenue par de nouvelles règles, la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) fera toutefois circuler quelques trains, dans le cadre du service minimum auquel elle est désormais astreinte.
Les contrôleurs du ciel ont, eux aussi, déposé un préavis de grève. Quelques compagnies ont prévu de se dérouter vers les aéroports néerlandais ou français (Lille-Lesquin et Orly) les plus proches. Brussels Airlines a annulé plus de 200 vols et a proposé à quelque 16 000 passagers, soit un remboursement de leur billet, soit un report à une autre date. L’aéroport de Charleroi -Bruxelles-Sud sera totalement paralysé.
D’autres secteurs (hôpitaux, polices locale et fédérale, collecte des déchets) seront touchés et un appel aux arrêts de travail a aussi été lancé aux dockers et aux chauffeurs routiers. Des barrages devraient, en outre, être installés aux abords des centres commerciaux et des entreprises.
Les Chambres dissoutes en marsLe pays n’avait plus connu une grève d’une telle ampleur, depuis décembre 2014, quand les syndicats protestaient contre le programme économique de la coalition dirigée par le libéral Charles Michel. Celui-ci est désormais à la tête d’une équipe minoritaire depuis le départ, en décembre 2018, des ministres du parti nationaliste flamand N-VA, en désaccord avec la signature, par M. Michel, du pacte des Nations unies sur les migrations. Le gouvernement est donc désormais chargé de la gestion des « affaires courantes » jusqu’à la fin du mois de mai, date des élections fédérales et régionales – qui seront couplées, en Belgique, aux européennes.
AFP.