Les supermarchés de la seconde chance en plein essor
2021-07-12 18:21:25
L’enseigne Nous anti-gaspi compte désormais 17 magasins en France. Leur particularité : vendre des produits alimentaires qui ne franchiraient pas les portes d’une grande surface classique.
A Saint-Quay-Perros (Côtes-d’Armor), en Bretagne, la commune est déjà bien pourvue avec un Intermarché, un Lidl et un Grand Frais. Elle vient d’accueillir un supermarché d’un genre nouveau. Avec son logo rouge et vert sur fond noir orné d’un arbre, l’épicerie Nous anti-gaspi a ouvert, mercredi 7 juillet, son dix-septième magasin en France. Saint-Cyr-sur-Loire, qui borde la ville de Tours, aura aussi le sien le 18 août.
Dans les rayons, des produits alimentaires pas tout à fait comme les autres : date limite de consommation courte, boîtes cabossées, paquets de jambon avec des tranches repliées à l’intérieur… Des articles encore bons à consommer mais qui ne passeraient pas les portes d’une grande surface classique. Car la particularité de ce réseau français de magasins est de vendre des produits qui auraient été détruits en raison d’une date limite de péremption ou de présentations ne correspondant pas aux normes du marché.
Cette entreprise de l’économie sociale et solidaire, qui a obtenu l’agrément d’« entreprise solidaire d’utilité sociale » (ESUS) délivré par le gouvernement pour son impact social et environnemental, se veut l’un des maillons antigaspillage de la chaîne alimentaire. D’après l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), 10 millions de tonnes de nourriture seraient gaspillées chaque année en France, pour une valeur marchande de 16 milliards d’euros. « 55 % du gaspillage a lieu en amont, chez les producteurs, les maraîchers, les industriels… et 45 % en aval, dans les magasins ou chez les particuliers », souligne Charles Lottmann, le cofondateur du réseau Nous anti-gaspi.