Hôtellerie-restauration : accord pour une revalorisation moyenne des salaires de 16 % en 2022

  • 2021-12-21 22:19:10
La CFDT a annoncé, mardi, qu’elle donnerait son feu vert à cette « avancée inédite ». La rémunération minimum dans le secteur sera supérieure de 4 % au smic. En 2022, les salariés de l’hôtellerie-restauration vont pouvoir ajouter un peu de beurre dans leurs épinards. A l’issue d’un long round de négociations, les organisations patronales de la branche avaient mis sur la table, jeudi 16 décembre, une proposition d’accord avec un montant moyen d’augmentation de 16,33 % sur l’ensemble de la grille salariale et une rémunération minimum supérieure à 5 % du smic dès le premier niveau. La balle était maintenant dans le camp des syndicats, avec comme date butoir le 17 janvier pour connaître leur réponse. La CFDT, un des principaux syndicats de la branche, a annoncé, mardi 21 décembre, qu’elle allait signer l’accord, jugeant le résultat des discussions comme « une avancée inédite dans le secteur », et mesurant « l’effort du patronat » même si elle avait demandé une augmentation de 25 %. Sans opposition formelle des autres syndicats, il devrait donc être entériné. « On ne sera pas signataire, mais on ne s’opposera pas. On ne peut pas empêcher les salariés de toucher quelques piécettes », a réagi Arnaud Chemain, négociateur de la CGT. Côté FGTA-FO, les discussions se poursuivent, selon son négociateur, Nabil Azzouz : « Nous aurons une décision définitive la première semaine de janvier. Notre position actuelle est pour la non-signature », affirme-t-il, avant d’ajouter qu’à titre personnel il « ne pense pas qu’il soit raisonnable de nous opposer à une grille des salaires, certes pas suffisante pour relancer le secteur et répondre à la problématique du recrutement, mais attendue par les salariés ». Enjeu d’attractivité La pression était forte sur les organisations patronales pour revaloriser les salaires dans cette branche, dont la grille n’avait pas été amendée depuis 2018. Le gouvernement s’était placé en première ligne. Après avoir apporté un soutien financier sans faille à l’ensemble du secteur pour l’aider à passer la crise du Covid-19 et ses longs mois de fermeture administrative d’établissements, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, avait appelé de ses vœux un accord avant la fin de l’année. La ministre du travail, Elisabeth Borne, était aussi montée au créneau.  

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