Evry-Courcouronnes : nouvelles tensions autour de la Bourse du travail
2019-03-04 01:15:13
Le conseil départemental a choisi de rapatrier son personnel en charge du gardiennage et du ménage mais il assure que la mesure sera compensée par une dotation financière.
À force de lutte et de résignation, les syndicats pensaient pouvoir rester dans leurs locaux historiques de la Bourse du travail qu’ils occupent à titre gratuit à Evry-Courcouronnes. Mais un nouveau courrier du conseil départemental de l’Essonne, propriétaire du bâtiment, remet le feu aux poudres. Dans cette lettre datée du 21 février, le département confirme le départ du gardien et annonce qu’à partir de début juin, le nettoyage du site « ne sera plus assuré dans le cadre du marché du conseil départemental. » Remontés, les sept syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU et Unsa) ont répliqué dans un communiqué commun.
Avec cette nouvelle organisation, les syndicats craignent d’être doucement poussés vers la sortie. « Nous ne pouvons pas assurer ces dépenses, peste Olivier Champetier, secrétaire de l’union départementale de la CGT et président du comité de gestion. Quant à l’arrêté pris par le département au mois d’août, il fait de nous les seuls responsables du bâtiment alors que nous ne sommes pas les propriétaires. »
« Nous nous sommes engagés à payer les frais de gardiennage et de nettoyage »Contacté ce jeudi, le président du conseil départemental François Durovray (LR) dément toute volonté de chasser les syndicats. « Nous avons eu sept réunions, explique-t-il. Le département a pris la décision de récupérer son personnel mais nous nous sommes engagés à payer les frais de gardiennage et de nettoyage. »
Inquiet, Ollivier Champetier remarque que cette « dotation d’équilibre » n’apparaît pas dans le dernier courrier. « À un moment, ça suffit…, reprend le président du Département. Toutes les conditions antérieures sont maintenues. Cette proposition est la dernière que nous ferons. »
En 2017, évoquant des travaux coûteux pour rénover les locaux vétustes, le conseil départemental avait proposé aux organisations syndicales de déménager pour occuper les anciens locaux du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis). Mais les syndicats avaient fini par obtenir gain de cause. En se concentrant sur l’isolation, l’électricité, la sécurité et les performances de la chaudière, le coût des travaux avait baissé de moitié, passant de 6 M€ à 3 M€.
AFP.