Le taux de chômage du Québec a légèrement baissé, en février, passant de 5,4 % à 5,3 %.
Quelque 3600 emplois ont été créés au Québec. Cette tendance à la hausse de l'emploi, quoique faible en février, s’est amorcée l’automne dernier, a indiqué vendredi Statistique Canada au moment de dévoiler sa plus récente Enquête sur la population active.
On apprend ainsi qu’au cours des 12 derniers mois, le Québec a ajouté 55 000 emplois à son actif, en hausse de 1,3 %.
À l’échelle canadienne, le taux de chômage en février est demeuré inchangé à 5,8 %, Statistique Canada notant tout de même la création de 56 000 emplois, surtout à temps plein.
Au cours des 12 derniers mois, l’emploi au pays a progressé de 369 000, ou de 2 %, le nombre d’heures travaillées par les Canadiens demeurant par ailleurs stable.
«Cet essor de l’emploi s’explique en partie par l’accélération de la croissance de la population active alors qu’un plus grand nombre de Canadiens sont présents au sein du marché du travail, a indiqué Benoit P. Durocher, économiste principal de Desjardins.
L'Ontario sur une lancée
Selon l’agence fédérale, seule l’Ontario peut se targuer d’une hausse «notable» de l’emploi au cours du mois dernier. L’emploi a crû pour un deuxième mois consécutif dans la plus importante province canadienne, en hausse de 37 000.
Pendant les 12 derniers mois, l’Ontario a créé 192 000 emplois, une augmentation de 2,7 %. Son taux de chômage demeure tout de même plus important que celui du Québec, à 5,7 %.
Si en Ontario l’emploi continue sur sa lancée, en revanche le Manitoba a encaissé une régression (-3300), la seule province dans ce cas-là en février. Toutes les autres provinces ont enregistré des hausses faibles en ce qui a trait à l’emploi, et l’Alberta continue de tirer de la patte avec un taux de chômage en hausse de 0,5 % en février, qui a atteint 7,3 %.
Ce sont les secteurs des services professionnels, scientifiques et techniques, des administrations publiques, des ressources naturelles et de l'agriculture qui ont fait le plus de gains. Le nombre de travailleurs a quant à lui chuté dans les services d'hébergement et de restauration ainsi que dans le transport et l'entreposage.
Soulignons que l’emploi a connu une progression à la fois chez les femmes et chez les jeunes hommes âgés de 15 à 24 ans, les autres groupes démographiques demeurant stables.ENCADRÉ
Le taux d’emploi des femmes continue de s’améliorer
Comme les données de vendredi ont été dévoilées lors de la Journée internationale des femmes, Statistique Canada en a profité pour mettre en lumière le taux d’activité des femmes, qui ne cesse d’avancer ces dernières décennies.
Le taux d’activité mesure la proportion de la population âgée de 15 ans et plus qui travaille ou qui est à la recherche d’un emploi.
Ainsi, en 1950, le taux d’activité des femmes de 25 à 54 ans se chiffrait à 21,6 % au Canada. Quarante ans plus tard, en 1991, il atteignait 75,9 %, signe que les temps avaient changé.
Même si la récession de 2008-2009 a ralenti sa progression, il était de 81,6 % en 2018.
Le taux d’activité des femmes dans l’ensemble des pays industrialisés, selon l’OCDE, est de 73 %. En Suède et en Islande, il s’établit à 89 %, tandis qu’il est de 75 % aux États-Unis.
AFP.