La direction du conglomérat américain GE a annoncé le plan social, mardi. L’activité gaz (1 900 salariés) est la plus touchée : 792 postes disparaîtraient à Belfort et Bourogne.
La direction de General Electric (GE) a attendu, comme prévu, le lendemain des élections européennes pour confirmer la nouvelle : elle a annoncé, mardi 28 mai, qu’elle envisage la suppression de plus de 1 000 postes en France (sur 16 000), en plus des quelque 500 départs déjà négociés en France dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives et de plans de départs anticipés à la retraite. Ce plan social concerne la branche qui fabrique les turbines à gaz pour centrales électriques, rachetée à Alstom dès 1999, et des fonctions support.
Le conglomérat américain en pleine restructuration, notamment en raison de pertes dans son activité énergie, a présenté aux syndicats, lors d’un comité économique et social, « des projets d’évolution de l’organisation » de ses activités qui « pourraient entraîner un maximum de 1 044 réductions de postes » : 792 sur l’activité gaz à Belfort et à Bourogne, en Bourgogne-Franche-Comté, sur un total de 1 900 salariés dans ce secteur ; et 252 dans des fonctions support (juridique, finances…) au siège de GE France à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). La réunion intervient en amont d’un comité européen, prévu mi-juin, qui marquera le début des négociations.
Le gouvernement s’y attendait. Mais cette annonce intervient après d’autres déconvenues industrielles récentes : reprise chaotique de l’aciérie d’Ascoval de Saint-Saulve (Nord), liquidation judiciaire attendue de Whirlpool Amiens, fermeture annoncée de Ford Blanquefort (Gironde) et des papeteries Arjowiggins dans la Sarthe. Mardi, en réponse à une question de Michel Zumkeller, député (LR) du Territoire de Belfort, qui évoquait « 3 000 emplois directs et indirects menacés » dans son département, le ministre de l’économie a affirmé la volonté du gouvernement de « garantir l’avenir industriel de Belfort ».
« C’est un coup dur pour Belfort, bien sûr, mais c’est un coup dur qui vient tout simplement de l’effondrement des commandes de turbines à gaz », a affirmé Bruno Le Maire, qui doit recevoir à nouveau les élus de la région dans quelques jours. « Nous veillerons à ce que chacun des salariés bénéficie d’un accompagnement personnalisé », a-t-il ajouté, en rappelant plusieurs pistes de diversification : fabrication de composants de moteurs d’avion dans le cadre de la coentreprise CFM International réunissant GE et Safran, activités nucléaires d’EDF (grand carénage, démantèlement de centrales…), centre de test pour une filière de l’hydrogène.
AFP.