Coronavirus : aux Etats-Unis, le PIB chute de 4,8 % en rythme annuel

  • 2020-04-29 16:16:46
Il s’agit du plus important recul depuis la récession de 2008 et les observateurs prévoient une baisse encore plus brutale au deuxième trimestre. Le produit intérieur brut (PIB) américain a reculé de 4,8 % au premier trimestre 2020 en rythme annuel, selon les chiffres provisoires publiés par le département du commerce américain. Il s’agit du plus fort recul enregistré depuis la récession de 2008. Ce chiffre, qui doit être affiné encore à deux reprises, prend en compte l’arrêt de l’économie américaine, qui a commencé début mars sur la côte ouest, en Californie et dans la région de Seattle, et mi-mars sur la côte est, avec la fermeture des écoles de New York, épicentre de l’épidémie due au coronavirus. La croissance était de 2,1 % au quatrième trimestre 2019 et de 2,3 % sur l’ensemble de l’année. 26 millions de chômeurs Dans le détail, la consommation a reculé de 7,6 %, avec un effondrement des achats de biens durables (– 16 %), en particulier dans l’automobile. La consommation de services a, elle, baissé de 10 %, avec la fermeture des restaurants et de toutes les activités culturelles et sportives. L’investissement est également en baisse de 5,6 %, avec un recul supérieur à 15 points dans les biens d’équipement. La baisse de 8,7 % des exportations s’explique, notamment, par le recul des services (– 29,8 %), en particulier des transports. Les importations de biens et services ont reculé de 15 %. La seule hausse concerne les dépenses publiques, qui ont crû de 0,7 point par rapport au trimestre précédent. Cette contraction de 4,8 points de l’économie s’explique par une chute de 5,26 points de la consommation, de 0,96 point de l’investissement. Les échanges ont contribué positivement de 1,3 point à la croissance (chute moins forte des exportations que des importations) et le gouvernement, dont les dépenses n’ont pas baissé, de 0,13 point. Le revenu disponible des ménages a, quant à lui, progressé de 0,5 point (après 1,6 au dernier trimestre 2019), en raison, notamment, des dépenses gouvernementales. En temps de crise, le taux d’épargne des ménages a progressé de 7,6 % à 9,6 %. Les observateurs prévoient une chute encore plus brutale au deuxième trimestre, avec la fermeture de la quasi-totalité de l’économie américaine en avril et sa tentative de déconfinement prévue pour le mois de mai. Cette crise s’est traduite par une envolée sans précédent du chômage, avec plus de 26 millions d’Américains – sur une population active d’environ 165 millions – inscrits au chômage en quatre semaines.

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