Coronavirus : les employeurs s’intéressent peu à la mobilité de leurs salariés

  • 2020-05-20 15:19:09
Absence de conseils et de parkings à vélos ou à trottinettes, les entreprises peinent à répercuter les engagements pris dans le cadre de la charte sur l’étalement des départs et des arrivées des collaborateurs. « Aucun responsable ne m’a donné d’instruction au sujet de mon heure d’arrivée au bureau ». Antoine [tous les prénoms des salariés ont été modifiés] travaille dans une tour de la Défense (Hauts-de-Seine), où son employeur salarie 15 000 personnes. Comme les autres entreprises franciliennes, cette importante société est pourtant membre du Medef Ile-de-France. Or, quelques jours avant le déconfinement, l’organisation patronale a signé, avec les élus franciliens et deux syndicats, une charte incitant les employeurs à étaler les heures de départ et d’arrivée pour éviter les pics d’affluence dans les transports publics. Dans son entreprise, Antoine a proposé que des places de stationnement temporaires soient aménagées pour les salariés décidés à venir à vélo, « mais cela ne semble pas intéresser les manageurs », regrette-t-il. « Je n’ai pas vu passer de directive concernant les aménagements d’horaires, ni au siège ni dans les agences », constate, pour sa part, Christiane, responsable de la qualité dans une entreprise de prestations de services. « Mais il est possible que les salariés aient négocié leurs horaires avec leur supérieur direct », espère-t-elle.

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