A Conflans, l’école frappée en plein cœur par un nouvel attentat terroriste
2020-10-18 15:55:32
Un enseignant d’histoire a été décapité, vendredi à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), au nom de l’islam.
C’est un nouvel attentat terroriste qui a eu lieu, vendredi 16 octobre, au nom de l’islam, dans une petite commune pavillonnaire sans histoires, du département des Yvelines, en région parisienne. Une attaque au couteau contre un professeur d’histoire-géographie de collège qui avait, selon les premiers éléments de l’enquête, donné quelques jours plus tôt un cours sur la liberté d’expression à des élèves de 4e. Son corps a été découvert, vendredi, décapité, non loin de son établissement scolaire.
Il était aux alentours de 17 heures, vendredi, quand un équipage de policiers municipaux découvre un homme sans vie, horriblement mutilé, près du collège du Bois-d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine. A ses côtés, se trouve un individu visiblement agité. Celui-ci commence par s’enfuir vers la commune limitrophe d’Eragny (Val-d’Oise), mais il est rattrapé par une patrouille de la brigade anticriminalité (BAC). Et alors qu’il aurait menacé les forces de l’ordre avec une arme de poing de type Airsoft en criant « Allahou Akbar », il est abattu de dix tirs de riposte.
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) n’a pas tardé à se saisir du dossier, tant il est vite apparu que le drame cumulait plusieurs éléments graves corroborant la thèse d’un attentat islamiste. Une enquête a été ouverte pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». La sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire et la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont été saisies.
Neuf personnes en garde à vue
Neuf personnes, dont un mineur, ont très vite été placées en garde à vue, durant la nuit de vendredi à samedi. Peu après l’attaque, un document d’identité a été retrouvé sur l’homme abattu permettant de remonter rapidement à son entourage présumé. Son identité a par la suite été confirmée : celle d’un jeune homme de 18 ans, né à Moscou en 2002, et d’origine tchétchène. Selon nos informations, l’arme du crime est un long couteau de boucher. L’assaillant l’a abandonné près du corps de sa victime avant de prendre la fuite. Sur le cadavre, les enquêteurs ont ensuite découvert un deuxième couteau similaire.
Tous ces éléments attestant d’une préparation précise sont venus corroborer un message de revendication publié sur un compte Twitter, vendredi, quelques minutes après le drame. Un compte sous le pseudonyme @Tchetchene_270 sur lequel apparaissait une photo de la tête décapitée du professeur avec le message : « Au nom d’Allah, le tout miséricordieux, le très miséricordieux, (…) à Macron, le dirigeant des infidèles, j’ai exécuté un de tes chiens de l’enfer qui a osé rabaisser Muhammad, calme ses semblables avant qu’on ne vous inflige un dur châtiment. »